Le PROJET DE REVE de Monique et Werner

France4U : Vous avez une histoire extraordinaire sur un rêve devenu réalité. Pouvez-vous nous raconter comment tout a commencé ?
Monique : Nous avons tous secrètement un rêve que l’on pense irréalisable. J’avais le mien : une petite maison à la campagne en France. J’étais certaine que ce rêve resterait à jamais un fantasme et qu’il ne se réaliserait jamais. C’est pour cette raison que je n’en avais jamais parlé avec mon compagnon, car nous savions tous les deux que l’achat d’une maison n’était pas envisageable pour nous, encore moins à l’étranger !
Un jour, sur un coup de tête, j’ai tapé sur Google « maison à la campagne en France » et, bien sûr, j’ai trouvé des centaines de résultats. Sans réfléchir, j’ai cliqué sur le premier lien, et dès que la première photo s’est affichée, c’était ma ferme de rêve ! Je dis bien ma ferme, car comme je l’ai mentionné, nous n’en avions jamais parlé à la maison. Mais c’était celle-là ! Certes, elle était complètement en ruine et presque effondrée, mais de manière étonnante, je voyais au-delà de son état et je savais que c’était celle que je cherchais. Je suis tombée amoureuse instantanément. Et grâce à son état, le prix était tout à fait abordable ! Je nous voyais déjà installés en France.

France4U : Comment votre compagnon a-t-il réagi quand vous lui avez montré cette photo ?
Monique : Le soir même, lorsque mon compagnon est rentré à la maison, je lui ai montré la photo de la ferme en lui disant : « Regarde, n’est-ce pas joli ? Tu penses qu’on peut l’acheter ? » Il a trouvé cela magnifique et m’a répondu en plaisantant : « Organise ça ! » Eh bien, je ne me suis pas fait prier ! Le lendemain, j’ai déjà contacté Chris de France4U et neuf jours plus tard, nous avions acheté la ferme.

France4U : Comment avez-vous abordé ce projet de grande envergure, et aviez-vous une connaissance de la culture ou de la langue françaises ?
Monique : Ne sachant pas du tout dans quoi nous nous lancions, sans aucune connaissance de la culture française ni idée de ce qui nous attendait (et si la maison était même récupérable), nous avons attaqué la rénovation avec beaucoup d’enthousiasme. Nous ne connaissions pas la région et maîtrisions à peine la langue. Le budget après l’achat était pratiquement nul. Mais comme le disait mon compagnon : « Les matériaux sont sur le sol, il ne nous reste plus qu’à tout reconstruire ». C’est avec une naïveté désarmante que nous avons commencé notre aventure, ce qui, rétrospectivement, était probablement une bonne chose. Si nous avions commencé à lire des histoires sur internet, nous aurions probablement été découragés. Mais nous avons foncé tête baissée. Nous savions que nous étions bons pour bricoler et que nous en prendrions plaisir. C’était pour nous l’essentiel. Le reste, on verrait au fur et à mesure. Nous n’avions même pas réfléchi à savoir si nous voulions y vivre définitivement ou si ce serait une maison de vacances.

Ce qui comptait pour nous, c’était que l’endroit était magnifique, avec une vue splendide sur une vallée. Nous pouvions regarder à perte de vue, seuls au monde avec les vaches comme seule compagnie. En quelques jours, nous avons su que cet endroit serait notre petit coin de paradis. La tranquillité, l’espace, la liberté, la nature et les vaches qui se tenaient tous les matins et soirs juste derrière notre jardin. Tout était parfait ! Je pouvais enfin respirer après tout ce temps !

France4U : Comment avez-vous été accueillis par les habitants locaux ?
Monique : Nous nous sommes installés dans un petit hameau en Bourgogne, composé de seulement trois maisons, et chez nous, la route s’arrête. Cela signifie que tout le monde dépend les uns des autres et s’entraide où il le peut. Nous avons vite appris cela, car après deux ans sans rien faire dans le jardin, les ronces étaient devenues des buissons géants ! Une parcelle de 3 000 m² s’est avérée plus complexe à entretenir que nous ne l’avions imaginé. Heureusement, notre voisin est arrivé avec son tracteur et sa débroussailleuse et a nettoyé notre terrain en une heure.

Les habitants de la région se sont montrés incroyablement gentils, serviables et attentionnés. Pour être honnête, je m’étais toujours imaginé que les Français étaient un peu distants et froids, mais je me suis trompée. Sans l’aide de notre voisin, nous serions encore en train de pleurer dans les ronces ! Ce qui était aussi très agréable à découvrir, c’est que presque tout le monde autour de nous connaissait notre maison. Et dès que nous leur disions que nous en étions les nouveaux propriétaires, tout le monde nous souhaitait bonne chance. Après plusieurs « Bonne chance », nous avons commencé à nous demander si nous n’avions pas fait une erreur. Mais au fil des semaines, nous avons compris que les gens étaient heureux de notre arrivée et ravis que quelqu’un se décide enfin à rénover cette ruine. Et ainsi, nous avons reçu l’aide des locaux de tous côtés. Les gens sont venus nous voir, curieux, partageant notre joie, nous donnant des conseils et nous prêtant des machines quand cela devenait trop difficile pour nous. Nous avons même été invités à couper du bois pour l’hiver avec la famille du voisin. À ce moment-là, nous nous sommes vraiment sentis les bienvenus !

France4U : Quelles ont été les plus grandes difficultés pendant les travaux ?
Monique : Les gravats ont été enlevés, le mur a été reconstruit, le toit remplacé, le jardin est de nouveau accessible et la maison est habitable. Il nous reste encore beaucoup de travail, mais la pression est maintenant retombée. La maison ne peut plus s’effondrer et nous avons un endroit magnifique où nous passons maintenant nos journées avec plaisir. Là où nous pensions que cela n’était pas pour nous, il semble que les Dieux nous aient aidés de toutes parts. Nous avons eu un temps superbe jusqu’à la mi-novembre. Le jour où le toit a été posé, la pluie, la tempête et même la neige sont arrivées !

France4U : Vous avez accompli beaucoup en peu de temps. À quoi ressemble l’avenir pour vous ?
Monique : Comment l’avenir va se dérouler, nous ne le savons pas encore. Mais il est permis de rêver, et parfois ces rêves se réalisent. Mon rêve maintenant, c’est de continuer mon activité de coach personnel en utilisant des chevaux, sur la ferme. Un lieu où les gens peuvent venir à deux pour combiner des vacances, du développement personnel, du coaching et de belles balades à cheval. Cela prendra peut-être des années, mais il est permis de rêver, non ?

France4U : Et un rêve que vous réalisez, pour beaucoup, c’est une véritable aventure. Et quels sont les projets à court terme ?
Monique : Pour l’instant, nous sommes heureux de ce que nous avons accompli. Nous allons profiter de tout ce que nous avons réalisé jusqu’à présent, et à partir de maintenant, chaque étape sera un bonus. La base est posée, il nous reste maintenant à peaufiner et à continuer de construire. Après cette marathon de quatre mois, nous allons faire une pause aux Pays-Bas pour nous reposer et prendre conscience de ce que nous avons accompli. Si quelqu’un nous avait dit qu’en si peu de temps, nous aurions une maison habitable, un toit refait et un superbe jardin, nous l’aurions sans doute pris pour un fou. Comme quoi, quand un rêve doit se réaliser, tout finit par s’assembler de manière miraculeuse.

France4U : Merci pour ce récit inspirant, Monique et Werner ! Profitez pleinement de votre magnifique endroit en Bourgogne, nous continuerons à suivre votre aventure !

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